Historique

Naussacum. Au sud-ouest d’Asprières, et touchant à son ancienne annexe Tournhac, se trouve la paroisse de Naussac, dans la vallée de la Diège. L’église est dédiée à St Martial dont elle possède une relique, avec une reconnaissance authentique de 1745. Naussac est très ancien, mais son église moderne. Nous trouvons ce village inscrit au bailliage de Peyrusse  en 1329, mais ses origines sont plus anciennes. En 1363, le roi d’Angleterre, duc de Guyenne, échange les lieux de Naussac, Moville, St Loup, Mas de Rouziers, Cluseils, aux nobles Bernard et Guillaume de Médicis, contre des droits sur le château de Capdenac et sur son port, à Bernard et Guillaume de Médicis.

Naussac appartenait de temps fort lointain à la maison d’Albin de Valzergues jusque vers la fin du XVIIème siècle. Elle était passée aux Robert avant 1701, probablement par Catherine de Castanède de la Grésie. Jean de Robert n’ayant pas déclaré ses armoiries, on les lui imposa d’office : d’azur à deux roues d’or posées en face.

Comme les autres paroisses de la région de Capdenac, celle de Naussac fut touchée par la guerre de Cent Ans et les guerres de religion. Deux faits le prouvent : le château de Naussac fut pillé par les protestants en octobre  1568. Il semblerait  qu’il le fut une seconde fois, car nous disposons d’une enquête, faite le 15 mars 1570,  sur le pillage et l’incendie du château par les troupes protestantes de Monsieur d’Assier qui se rendait  au camp des Princes et de l’Amiral.

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Au Moyen-âge BEZ dont le nom vient de bouleau (lieu planté de bouleaux) était un « village rue », les maisons étant construites de part et d’autre d’une rue centrale.

Dès 1146, l’église médiévale est citée dans une bulle du Pape Eugène III sur les biens de l’abbaye de Figeac.

En 1185, elle appartient avec les églises de Claunhac et de Naussac à l’Abbé de Loc Dieu.

En 1317, Pierre de Pleinecassanhe, patriarche de Jérusalem et évêque de Rodez, instaure la cure de Bez.

Pendant la révolution, l’église et le presbytère subissent des dégradations. Le presbytère servant de taverne  fut vendu à Mr Vitrac du Roc pour 60 francs, il le redonna ensuite à la paroisse. Les deux cloches furent enlevées, vendues et fondues à Villefanche de Rouergue.

La reconstruction de l’église fut décidée en 1873, elle dura cinq ans et resta dédiée à Saint Vincent.

Au début du XXème siècle, on trouvait dans le village deux auberges, deux épiceries, un tailleur, un barbier et un cordonnier.

Le 18 septembre était jour de foire : aux bœufs gras jusqu’en 1914, aux oies et aux melons jusqu’en 1939.

La fête votive avait lieu le dimanche suivant.

En ce temps-là, la vie sociale s’organisait autour de l’église : fêtes, distractions, sorties. Ainsi  en novembre 1938, l’abbé Noël  organisa dix séances de cinéma dans le presbytère  et plusieurs pièces de théâtre furent jouées après 1944.

De nos jours, Bez n’a plus de commerce, mais les Bezacois organisent toujours leur fête votive le deuxième samedi du mois d’août  (ballade nocturne, concours de belote, repas champêtre et bal).

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LA CHAPELLE « LE ROC »

 

Vers 1885, Eugénie Bonnet, épouse Fournié, demeurant au village du Roc fut atteinte à 35 ans d’une demi paralysie fort douloureuse. Cette mère d’une famille nombreuse eut l’idée de se vouer à la Vierge Marie du Roc représentée par la petite  statuette en pierre, datant du XVème siècle et appelée « Piéta ». La santé de la malade s’améliorant, une rumeur de miracle se répandit dans la région.

Jusqu’à 1888, cette statuette était dans une petite niche à 300 mètres de la chapelle actuelle, au croisement des chemins de la ferme du Roc, des villages de la Galaubie, de Mazade, et de la chapelle actuelle. En 1888, un an avant sa mort, la « miraculée » voulut, en reconnaissance édifier un sanctuaire pour abriter « Piéta » et honorer la Vierge Marie. L’argent manquant, elle vendit un coin de ses terres.
A  la somme recueillie s’ajouta une souscription. M. Frédéric Descrozailles du Roc doubla cette somme, vendit le terrain, fournit la pierre et les matériaux nécessaires. C’est ainsi qu’en 1889, la bénédiction de la chapelle actuelle était faite par le chanoine Brévier.

La statuette rénovée de « Piéta » est toujours visible, au dessus de la porte de la chapelle.

.NAUSSAC vous souhaite  la Bienvenue

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Ce recueil a été écrit par Mlle LEYGUES Juliette épouse Issoulié. Elle était femme d agriculteur. On peut situer la rédaction de ce cahier à la fin des années 30 du 20ème siècle, lors de cours ménagers..

L’on pourra noter la qualité de l’écriture, la richesse du vocabulaire ponctué de mots en « patois » local. L’aspect poétique donne à cette époque une coloration de bien-vivre. Ce qui était surement le cas malgrè la rudesse du quotidien ou l’on se contentait de peu et ou la solidarité et l’entraide faisait partie tant de la nécessité que de l’ordinaire.

Nous tenons à remercier la famille, toujours naussacoise, de nous permettre de partager ce trésor de souvenirs et ce portrait de Naussac qui date d’il y a presque 100 ans qui est le fruit d’un ressenti personnel et qui est formidablement bien retranscrit. En témoigne cette phrase

« Penser, vouloir et agir autrement que les aïeux quant-il le faut, ce n’est ni ingratitude, ni sacrilège. La terre natale ne dit pas seulement « souviens-toi et conserve ! » elle dit  « souviens-toi et progresse ».

Bonne lecture

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